1. Les examens indirects

NFS, dosage d’IgE n’apportent rien et ne seront pas demandés. Il n’y a pour l’instant pas de tests sérologiques disponibles.

2. Les examens directs

La mise en évidence du parasite est facile dans la gale hyperkératosiques du fait de la très importante charge parasitaire, elle est beaucoup plus difficile dans la gale commune. Ces examens sont très spécifiques mais peu sensibles. Leur négativité n’infirmera donc pas le diagnostic.

2a / L'examen microscopique

Le grattage au bistouri  des lésions préalablement recouvertes  d’huile minérale qui permettra aux squames d’adhérer à la lame porte objet est facilement réalisable. Il est préférable de prélever des lésions fraiches non excoriées. L’examen microscopique, à l’objectif 4 puis 10 montrera la présence  de   femelles, d’œufs  ou de scybales (déjection de parasites). Parfois le parasite est  replié ou a été sectionné au cours du prélèvement. On peut éclaircir  un prélèvement trop épais par adjonction d’hydroxyde de potassium. Plusieurs prélèvements sur un même malade sont nécessaires la sensibilité de ce test est faible et sa lecture parfois difficile.

2b / Les test à l'encre de Chine

Il consiste à mettre en évidence le sillon en y injectant de l’encre de chine. Il n'est actuellement n’est plus pratiqué.

2c / Le scotch test

Une bande de cellophane adhésive est appliquée sur les lésions puis collée sur une lame  pour un examen microscopique. Ce test peut être répété sur plusieurs lésions différentes. Sa lecture et sa sensibilité est meilleure que le prélèvement par grattage (13). 

Prélèvement par bande adhésive

2d / La dermoscopie

Cette technique, récente, a changé le diagnostic de la gale. Non invasive, elle est sensible mais nécessite un lecteur entrainé. Pour l’instant, elle est pratiquée essentiellement par les dermatologues. On observe sur les lésions des triangles brun foncés qui correspondent à la partie antérieure de la femelle (signe du deltaplane)

 Tableau de comparaison

2e / Les autres tests 

La biopsie n’a généralement pas sa place pour le diagnostic de la gale sauf si une autre pathologie est suspectée. L’examen du fragment peu mettre en évidence les femelles ou des œufs de parasite dans la couche cornée. Une spongiose avec réaction inflammatoire composée de lymphocytes et éosinophiles est également observée (1).

Plus récemment, un diagnostic par technique PCR a été proposé avec d’excellents résultats mais ce test n’est pas encore utilisé en routine (14).

Un diagnostic biologique négatif ne fera pas exclure une gale.